Bionoor plante 800 arbres dans les écoles du sud de l’Algérie

Agir pour le développement durable.

 

La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Cette expression est connue par tous, mais qui d’entre nous s’y sent vraiment impliqué? Dans notre pays, ce sujet est toujours d’actualité mais qu’est ce qui se fait sur le terrain ? Ce problème a attiré de nouveau notre attention lorsque, il y a vingt jours, on reçoit un e-mail du fondateur de Bionoor, société d’importation de produits bio d’Algérie, implantée en France, Hadj Khelil, informant que son entreprise va mener une opération très importante en Algérie. Il a insisté sur le mot « importante », car à ses yeux, l’initiative mérite d’être prise au sérieux et d’être développée encore plus pour atteindre ses objectifs.

 

Il s’agit de la plantation de plusieurs centaines d’arbres dans des écoles du Sahara algérien, plus précisément à Taghit dans la wilaya de Béchar. « Ce n’est que le début d’une longue opération que nous comptons mener dans d’autres wilayas du Sud», écrit M.Khelil qui n’a pas caché son enthousiasme de faire aboutir cette opération. «Nous voulons vraiment que ça réussisse», ajoute t-il. En fait, le souci fondamental était de rencontrer des obstacles en arrivant ici en Algérie, car connaissant bien le problème de la bureaucratie qui existe dans notre pays. Un jour après avoir mené l’opération, M.Khelil vient à notre rédaction, malgré la fatigue et les déplacements marathoniennes qu’il a fait, raconter son expérience. Une expérience qu’il n’a jamais regrettée parce qu’elle a été du début jusqu’à la fin très réussite, à en croire ses déclarations. « Les enfants étaient très intéressés, les directeurs des établissements scolaires l’étaient également et même les habitants étaient très contents. La volonté des gens d’être impliqués dans la protection de leur environnement existe fort heureusement. Donc nous avons atteint notre but», raconte t-il.

 

Près de 800 arbres fruitiers ont été donc plantés gratuitement dans des écoles à Béchar. L’objectif principal est de renouveler ce genre d’opération dans une dizaine de wilayas avec un projet de plantation de 20.000 arbres par an. L’opération, insiste M.Khelil, est financée exclusivement par des entreprises européennes.
Elle a duré une vingtaine de jours, entre les préparations et les contactes avec les inspecteurs d’éducation avec l’aide de l’association « Djnane Sidi L’habri » implantée à Taghit et dont le but principal est le développement du tourisme et de l’environnement. Ce projet a couté 2 millions de dinars.
«En effet ce que nous faisions déjà au Sénégal, au Congo et au Niger a débuté en Algérie», ajoute M.Khelil.

 

Par ailleurs l’événement a été relayé par l’enregistrement d’une chronique de 15 min (depuis Taghit) sur la radio française BFM. L’émission a été réalisée par téléphone dans les conditions du direct et aura pour but de promouvoir la sensibilisation à l’environnement en Algérie. Elle sera diffusée samedi 20 février à 19h 45mn et sera rediffusée dimanche 21 février à 9h 45mn.
L’objectif est aussi de trouver des établissements scolaires intéressés par cette démarche.
«L’idée est de dire que planter des arbres ne sert à rien en soi. Le plus important est d’éduquer les gens et de les sensibiliser aux problématiques de l’environnement», a-t-il déclaré en insistant sur le fait que leur travail est d’identifier des entreprises en Europe qui veulent compenser leurs émissions de CO2 de manière intelligente et efficace. «Nous plantons donc des arbres mais dans des écoles. Chaque arbre est parrainé par des enfants qui sont ainsi éduqués à la préservation de l’environnement. Nous opérons ainsi une reforestation et une compensation efficace sur le long terme», précisera t-il.
Pour un africain, selon certains analystes, le concept de compensation carbone est très obscur. Protocole de Kyoto, élimination de dioxyde de carbone, sont des concepts qu’il leur a été extrêmement difficile à expliquer. De plus de nombreuses études paraissent régulièrement pour révéler que de nombreuses manières de compenser sont tout à fait inefficaces (éolienne par exemple).
Alors pour eux, compenser c’est planter des arbres.
Ce qui est important, aux yeux de M.Khelil et son équipe qui a participé à la réussite de cette opération, c’est la dimension pédagogique du projet, de sensibiliser les gens et surtout les enfants sur la problématique de l’environnement et la bataille contre les émissions de CO2.
«Quelque soit l’effort que nous consentirons, les compétences que nous aurons, les chances dont nous disposerons nous ne gagnerons pas la bataille tous seuls. Pour nous le Développement durable est avant tout celui des Femmes et des Hommes, qui ont tous été des enfants», estime M.Khelil.

 

Il ajoute que même s’ils arrivent à planter un milliard d’arbre le problème ne sera pas réglé. Le véritable enjeu est dans l’éducation et la sensibilisation des enfants dans les zones les plus exposées aux catastrophes dues aux changements climatiques. «Si nous parvenions à faire de toutes et tous ces enfants (qui ne demandent que ça) des éléments actifs dans la guerre contre la déforestation, Il serait possible de changer les choses relativement rapidement», lancera t-il en concluant :
«C’est pourquoi chaque arbre est planté dans une école et dans le cadre d’un programme de reforestation pédagogique. Nous espérons que chaque arbre physiquement planté soit donc à l’origine de la plantation de milliers d’autres. Peut être que comme ça, il nous reste une chance de lutter contre le dérèglement climatique».

 

Un article paru dans la presse algérienne, à l’occasion de l’action de plantation d’arbres à Taghit.

 

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